Sonnet.
Maintenant, je suis malheureux
De rencontrer ces fleurs clochettes
À bords dentelés, violettes,
Sur les talus des chemins creux.
Et pourtant ces douces fluettes
Sont encor dans leur coin frileux,
Le perchoir des papillons bleus
Qui s'en font des escarpolettes.
Mais qu'importe ! La canicule
Tire à sa fin. L'été recule...
Et, pour l'oreille de mon cœur
Inquiet et pronostiqueur,
À petits tintements moroses
Ces fleurs sonnent le glas des choses.
Extrait de:
Paysages et paysans (1899) Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012
