Au petit matin,
Bien avant l'Aurore,
J'étais couchée dans la prairie
Et j'écoutais la froide chanson de l'herbe,
Des brins d'herbe verte froissés entre mes doigts,
Des brins d'herbe verte pressés contre mon corps.
« Qui repose si lourdement sur moi ?
Chantait l'herbe,
Et pourquoi celle-ci pleure-t-elle sur mon sein,
Mêlant ses larmes à celles de l'amant mystique?
Folle enfant de la terre !
Le temps n'est pas encore venu.
Un jour, je t'ouvrirai mon sein.
Tu t'y glisseras, mais sans une larme.
Puis au petit matin,
Bien avant l'Aurore,
Ton bien-aimé se couchera dans la prairie,
Des brins d'herbe verte froissés entre ses doigts,
Des brins d'herbe verte pressés contre son corps...
Poème publié et mis à jour le: 31 March 2023