Ces prés, heureux témoins de notre amitié sainte,
Puissent, ma
Doralise, à jamais être verts,
Toujours de fleurs de joncs et de glaïeuls couverts,
Sans de la courbe faux jamais sentir l'atteinte.
Y puissions-nous toujours, francs de haine et de crainte,
Le long des clairs ruisseaux serpentant au travers,
Nous baiser sans soupçon, et couchés à l'envers
L'un et l'autre d'Amour nous entrefaire plainte.
Qu'en l'écorce des saux nos chiffres engravés
Contre l'effort du temps soient du ciel préservés,
Afin d'être témoins à la race future.
Combien ferme en nos cœurs autrefois fut l'amour,
Dont malgré le trépas la flamme chaste et pure
En nos esprits unis rayonnera toujours.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012