La chevelure éparse et la gorge meurtrie,
Irritant par les pleurs l'ivresse de leurs sens,
Les femmes de
Byblos, en lugubres accents,
Mènent la funéraire et lente théorie.
Car sur le lit jonché d'anémone fleurie
Où la
Mort avait clos ses longs yeux languissants,
Repose, parfumé d'aromate et d'encens,
Le jeune homme adoré des vierges de
Syrie.
Jusqu'à l'aurore ainsi le chœur s'est lamenté.
Mais voici qu'il s'éveille à l'appel d'Astarté,
L'Epoux mystérieux que le cinname arrose.
Il est ressuscité, l'antique adolescent !
Et le ciel tout en fleur semble une immense rose
Qu'un
Adonis céleste a teinte de son sang.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012