Poèmes

Le Réveil d’une Vierge

par Élisa Mercœur

Elisa Mercœur

La cloche matinale et résonne et t’appelle,
Vierge ; ne rêve plus un prestige effacé.
Éveille-toi, l’airain de la chapelle,
Plaintive Nataly, déjà s’est balancé.

C’est l’heure où chaque jour, soulevant ta paupière,
S’ouvrent tes yeux, cet asile des pleurs ;
Quand au pied des autels, près de tes jeunes sœurs,
Ta douce voix soupire une prière ;
Sur le marbre silencieux
Incline-toi, vierge timide ;
Dans un calme sacré, fais méditer les cieux
À ton âme pure et candide.
Oh ! ne rappelle pas un souvenir trompeur,
En déchirant le voile des mensonges :
Qu’échappée au séjour des songes,
Ton âme soit un ange au sein du Créateur !
Le monde te parut de loin comme un orage,
Tu l’évitas, comme un craintif agneau ;
Et de l’oubli sur sa funeste image
Le cloître qui t’enferme a posé le bandeau.

La cloche matinale et résonne et t’appelle,
Vierge ; ne rêve plus un prestige effacé.
Éveille-toi, l’airain de la chapelle,
Plaintive Nataly, déjà s’est balancé.

(Décembre 1825)



Poème publié et mis à jour le: 10 January 2023

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top