Le nègre Bungalow dans son île flottante A quatre boules bleues, quatre boules de mer Quatre étoiles d'or pur et quatre bulles d'air Un chandelier d'argent dont les chandelles
chantent
Une harpe qu'Éole a touchée. Ses cheveux
Le nègre Bungalow les tisse sur ses planches
Sa barque est enchantée sous sa peinture blanche
Il jongle, il joue, les jours qu'il pêche sont des jeux.
Il a deux cocotiers qui donnent des amandes Un fusil de cristal, une bague de feu Un grand voile de ciel qu'il décloue quand il veut draper d'azur et d'eau ses filles de lavande.
Il tangue sur son île où le voient les poissons, Il passe, il rit, et les étoiles le préfèrent Les sept mages postés aux bouches de la mer L'annoncent : Il
viendra... Les constellations
retroussent dans le ciel leurs cheveux de nuages Andromède et Vénus l'attendent. Le chanteur va venir, et les galaxies pressent leur cœur C'est le lait de leur nuit qu'il boit
à son passage.
Il s'en vient, il s'en va de l'Arctique au Pégal, Il souffle le bonheur dans de grandes coquilles Des sorciers bottés se rongent sous sa quille Et son cheval marin se fait un vrai
cheval
Pégase, Bungalow, Icare, Poésie...
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012