Poèmes

Le Monde

par Honoré Harmand

Je le vois, de près, si petit
Que son formidable appétit
De jouissances éphémères
Me fait redouter les chimères
Auxquelles je croyais vraiment.
Poète j'en fais le serment.

Si j'avais une longue-vue
Peut-être une image imprévue
Ferait que je le trouve mieux ;
S'il n'existait des envieux
Tous marqués des plus tristes tares,
Gens sans coeur et doublés d'avares.

Mais nul ne saurait découvrir
Le mal qui l'a tant fait souffrir
L' « Amour » et la grande « Richesse » ;
Alors que plus d'une détresse
Criait « Au secours » dans la nuit ;
La « Charité » marche sans bruit.

Le Monde serait, je gage
Beau, si dans le coeur d'un sage
Tout homme cherchant la Raison
Sur un lit frais de vert gazon
Se grisant de pure verveine
Oubliait qu'existe la « Haine ».

2 mars 1936



Poème publié et mis à jour le: 14 February 2023

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