Ça coûte trop cher
de se faire un poète.
Mot par mot,
phonème par phonème.
Parfois il se passe un siècle
sans qu´un seul ne se soit achevé.
Pendant ce temps-là,
qui couvre les frais
des promenades au supermarché,
qui achète des chaussures pour les enfants?
Lire son poème, ça ne coûte rien.
Un poète s´engendre du sacrifice.
C´est une affronte à la rélation coût-bénéfice.
Extrait de:
LE MOINS VENDU, EXTRAITS, Édition bilangue, Ricardo Silvestrin, traduction Rosane Pereira du livre O Menos Vendido, Ricardo Silvestrin, Nankin Editorial, SP, Brasil, 2006