Stridence
le train s’ébroue sur un rythme de balançoire
pulsion d’acier
nous filons sous
l’entrelacs des portiques
long cri des caténaires
courant d’air froid qui me lèche le visage
bruits indéterminés
parasites
tout est tube
horizontal d’acier
vertical de lumière
horizon
sans ciel
tunnel
cris réguliers de lumière blanche
rectangles bleus surgissant du
néant béton
hurlement muet d’une affiche
points blancs dans la banlieue sédimentaire aux bleus crépusculaires
rangées grappes constellations d’agrégats sémaphores
j’ai dû rater ma gare
Extrait de:
Le Jour d'Elle