Poèmes

Le Deluge

par Léon Pamphile le May

Et Dieu dit, regrettant l'excès de sa bonté
- La terre que j'ai faite est livrée au désordre ;
Elle ignore mon nom et méprise mon ordre ;
Demain son dernier jour enfin sera compté.
Il verse des torrents ; et c'est sa volonté
Que ces eaux de vengeance aillent couvrir ou mordre
Des gorges et des bras que l'horreur fait se tordre...
Mais l'amour ne meurt pas et l'homme est indompté.
Ton oeuvre, Dieu puissant, tristement se délabre,
Et la terre s'en va, masse mouvante et glabre,
Comme aux jours primitifs de ses sentiers obscurs.
Et, pour mieux outrager ta justice suprême,
Elle porte à son front, comme un fier diadème,
L'horrible enlacement des cadavres impurs.



Poème publié et mis à jour le: 16 November 2012

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