Poèmes

La vie est conscience

par Wauthier Yves

La vie est conscience

"La vie est conscience

Conscience de son impuissance

Face aux éléments

Aux déchirement amants

Aux lamentos, à ce cri d’agonie qui surgit

Au creux de la Nuit

Au creux de nos nuits

S’ouvrent les portes

S’ouvrent mes lèvres

Et ne hurlent aux vents des songes

De nos peurs les mensonges

Aux lamentos, à ce cri d’agonie qui surgit

Au creux de la Nuit

Au creux de nos nuits

Pourtant… pourtant brillent

Brillent, scintillent

Les étoiles de tes dents

Les étoiles des amants

Qui comptent

Et décomptent

en grains de sable

L’univers qui coule

Au creux de la Nuit

Au creux de nos nuits

Aux lamentos, à ce cri d’agonie qui surgit

S’y glacent nos bras, s’y glacent nos yeux

Bleuis d’effroi bleuis sous les feux

Du temps qui passe et tendrement nous trépasse

De Tristesse, larmes, impuissance de nos vies

En errances infinies

Qui comptent et décomptent

Les grains de peaux

L’univers de nos os

Qui mentent

Qui trompent

De nos sens

L’essence

Au creux de la Nuit

Au creux de nos nuits

Aux lamentos, à ce cri d’agonie qui surgit

& brille le soleil de l’innocence

& brillent les étoiles de tes dents

Tandis qu’au tréfonds de nos rêves

Croissent, vivent et meurent

Les illusions du monde,… les illusions de nos fièvres…

Se déversent en torrents dans nos demeures

Où, goutte à goutte, je me nourris du leurre

De croire… qu’un jour, un jour seulement

Je toucherai de ton Cœur le rire des amants

Au creux de la Nuit

Au creux de nos nuits

Aux lamentos, à ce cri d’agonie qui surgit

Si fort, si lâche, si riche,

Du fond de la nuit, du fond de ma niche

Cynique

Inique

La conscience

L’impatience

De se prendre encore à rêver

Avant que de ne crever

Gueule ouverte

Paumes et mains recouvertes

De cette terre…

Qui peu à peu nous jette

Sans le moindre émoi… A terre,

Au sol des harmonies fades et blettes

A la guerre

Aux sons et fureurs

De nos combats intérieurs

Il n’y a guère…

En corps, il n’y a guère…

Gueules ouvertes

Paumes et mains recouvertes

Où restes-tu mon amant ?

Où restes-tu mon amante ?

Au creux de la Nuit

Au creux de nos nuits

Aux lamentos, à ce cri d’agonie qui surgit

Du bout de mes pensées

Lassées

Délacées et glacées

Sous l’effroi soleil des étoiles

Sous l’effroi soleil des étoiles

Sur lesquelles pudiquement

Mon âme en corps à corps se dévoile

Au creux de la Nuit

Au creux de nos nuits

Aux lamentos, à ce cri d’agonie qui surgit…

Et la Nuit n’en finit plus…

Et la nuit n’en peut plus

Au creux de la Nuit

Au creux de nos nuits

Aux lamentos, à ce cri d’agonie

Qui surgit…

If

Yves

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