(extraits)
Il existe une sorte d’ombre
dans la mort où je te ressemble
Près de la mer par le mutisme
d’un oiseau qui s’était posé
entre les algues je veillais
Quand l’oiseau des algues s’est tu
nous étions dans un arc-en-ciel
lui et moi où tu revenais
de l’horizon avec les vagues
Je suis allé vers le ressac
comme si c’étaient des diamants
Je les ai versés sur ma tête
Je suis revenu sur mes pas
et j’ai vu que tout était vrai
Je veux l’écrire devant moi
avec de l’ombre sur le sable
Les tiges brisées par le vent
qui tiennent encore à des fibres
creusent des cercles concentriques
sur les dunes déjà marquées
de pattes d’oiseaux et d’insectes
Pendant ce temps je te regarde
Les vagues reviennent toujours
et je sais que tout est parfait
*
Je reste là
tout seul avec le bruit des vagues
Je vois de l’ombre
dans les traces que j’ai laissées
Le ciel me suit
et met de l’ombre sur le sable
Je suis moins seul
que les limites de mon corps
Me l’ont fait croire
les empreintes de mes pieds nus
Sont pleines d’ombre
il me semble que c’est étrange
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012