Poèmes

La Sorte D’ombre

par Jean-Pierre Colombi

(extraits)

Il existe une sorte d’ombre

dans la mort où je te ressemble

Près de la mer par le mutisme

d’un oiseau qui s’était posé

entre les algues je veillais

Quand l’oiseau des algues s’est tu

nous étions dans un arc-en-ciel

lui et moi où tu revenais

de l’horizon avec les vagues

Je suis allé vers le ressac

comme si c’étaient des diamants

Je les ai versés sur ma tête

Je suis revenu sur mes pas

et j’ai vu que tout était vrai

Je veux l’écrire devant moi

avec de l’ombre sur le sable

Les tiges brisées par le vent

qui tiennent encore à des fibres

creusent des cercles concentriques

sur les dunes déjà marquées

de pattes d’oiseaux et d’insectes

Pendant ce temps je te regarde

Les vagues reviennent toujours

et je sais que tout est parfait

*

Je reste là

tout seul avec le bruit des vagues

Je vois de l’ombre

dans les traces que j’ai laissées

Le ciel me suit

et met de l’ombre sur le sable

Je suis moins seul

que les limites de mon corps

Me l’ont fait croire

les empreintes de mes pieds nus

Sont pleines d’ombre

il me semble que c’est étrange



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top