Poèmes

La fourmi, l'abeille et le taureau

par Marcel Faure

Pas plus que la fourmi ou l'abeille
Nous ne sommes des êtres d'exceptions
Pas plus que le singe ou le gorille
Nous ne savons la vie
Pas plus que l'arbre ou la montagne
Nous n'approchons le ciel
Notre ténacité condescendante
N'a rien à envier à l'aigle qui observe
Et qui plonge vorace sur sa proie

Nous sommes comme le taureau dans l'arène
Orgueilleux, sûr de sa force
Naseaux fumant devant l'outrecuidance
Cornes démesurées et noirs d'impatience
Rêvant le sang sous ses sabots
Et l'or, et la gloire en son palais de Crête
Et tristement défait
D'un seul coup d'un seul

Nous sommes pareils à la feuille
Un jour il faudra s'envoler
Sans tronc sans racine sans but
Rejoindre le lit commun et doux de la terre
Maillons exceptionnels de la chaîne de vie
Tous intimement unis à poursuivre l'aventure.

2011-03

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