Poèmes

L’Écu

par Gustave Pradelle

Sur l’ais noir incrusté de nacre orientale,
Lourd comme un rituel du saint rite romain,
L’armoriai d’Espagne, en double parchemin
D’Alcoy, relié d’or, tout grand ouvert s’étale.

Une arabesque bleue aux rinceaux de carmin,
Plus éclatante qu’un vitrail de cathédrale,
Sur la première page étire sa spirale
Autour d’un écusson large comme la main.

Et devant l’écusson où la mer des Antilles
A mis ses flots, Léon son lion, les Castilles
Leur château crénelé que somment trois tours d’or,

Le roi d’armes, les bras croisés sur sa cuirasse,
Médite, pâle & grave, étant noble de race,
Car en exergue on lit : « Colon, navegador. »



Poème publié et mis à jour le: 27 November 2022

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top