Je reviens sans arrêt m'écraser sur les brisants
Saudade intacte toujours vivant
Tout au plus du sel dans les yeux
Je me disperse dans les embruns
Je ne suis plus qu'un gros rhume
À éternuer mes sanglots
Vite un mouchoir de papier
Je reviens sans arrêt m'attacher à mes chaînes
Adieu les fêtes adieu les fées
Entre veille et coma
Tout ce que je me suppose
S'écoule de mon nez
Et je feins la santé
Vite un mouchoir de papier
Je ne sais plus ce qui m'habite
Jours sans lune jours de pluies
Et ce fanal dans ma mémoire
Cette route que je n'ai pas suivie
Je ne sais rien de moi je pontifie
D'être heureux contre les vents
Saudade intacte et pleine de vie
2012-12