Poèmes

Interlude

par Cécile Coulon

Ce visage endormi que tes yeux éclaboussent
de ce bleu si profond où la nuit
je ramasse
ce qu’il faut de trajets de tes lèvres
à ma bouche
pour pouvoir le matin s’arrêter
se suspendre au bord
du temps qui passe
comme deux grands oiseaux
alourdis par la pluie
font sécher au soleil
leurs plumes d’oreillers.

Extrait de: 
2018, Les Ronces, (Les éditions Le Castor Astral)

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