Cent pas dans une gare,
Genève,
— un jour peut-être regretteras-tu cette heure
ajoutée à tant d'autres que tu qualifieras
a juste titre de perdues — entre
deux points de vente, tabac, journaux, revues,
où les pornos exercent un fallacieux attrait
et dans la salle d'attente, mon frère, je pense à toi quand je serai absent de la terre et que tout continuera, qu'un inconnu, toi, mesurera sur un siège en plastique, en hiver,
combien on peut, vivant, se décevoir.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012