La pluie le vent acclament les tempêtes
Ô soleil éclaté en mille gouttelettes
L’essentiel de la lumière est ailleurs
Les hommes se désolent à seaux
Les poètes lavent leurs vieilleries
Et les enfants flaquent des pieds
La forêt bruissante et liquide
Etend ses branches à l’envie
Les grenouilles se déhanchent
Et les oiseaux contrits
Ravalent leur caquet
Petits bricolages intimes
Les racines se gorgent jusqu’à plus soif
La mousse se gonfle telle une éponge
Toute la quincaillerie rutile
Le grand capharnaüm des herbes
S’empiffre de réserves
Ô soleil vert
Mariage des nuages et de l’eau
Noces somptueuses des éléments
Merveille des tempêtes
L’homme reste sans miroir
Sans bleu pour rêver
Quand les poètes attisent les éclairs
Les enfants dégoulinent de rire
Et le ciel pleuvert-goutte
2015-07