Poèmes

Il Pianto, le Correge

par Auguste Barbier

Nourrice d' Allegri, Parme, cité chrétienne,

Sois fière de l' enfant que tes bras ont porté!

J' ai vu d' un oeil d' amour la belle antiquité,

Rome en toute sa pompe et sa grandeur païenne;

J' ai vu Pompéï morte, et comme une athénienne,

La pourpre encor flottant sur son lit déserté;

J' ai vu le dieu du jour rayonnant de beauté

Et tout humide encor de la vague ionienne;

J' ai vu les plus beaux corps que l' art ait revêtus;

Mais rien n' est comparable aux timides vertus,

À la pudeur marchant sous sa robe de neige;

Rien ne vaut cette rose et cette belle fleur

Qui secoua sa tige et sa divine odeur

Sur le front de ton fils, le suave Corrége.



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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