Sous de grands arbres
A l’ombre des feuillages
De longs hommes
Noueux comme des branches
Étendent les bras
De grands gestes blancs
Dessinent des histoires
Des enfants écoutent
Sur le genou des femmes
Leurs têtes lunes tendres
La bouche pleine de naufrages
De cordages
D’amitiés qui se nouent
De déserts plus déserts que déserts
De miracles de mirages
De trésors que l’on trouvera en labourant la terre
Et du blé et de l’eau
Et des champs gorgés d’espoirs
Les hommes parlent
Les enfants somnolent
Attrapent un mot grimpé sur une étoile
Et s’endorment
Les voix deviennent graves
D’autres histoires
Vraies celles là
Dures plus dures que granit
Les mains des femmes effacent les rides
Racontent une autre histoire
Douce apaisante
Demain nous irons racler la terre
Compter l’eau
Jusqu’à la dernière goutte
Jusqu’au couchant
Où l’ombre des grands arbres
Nous rendra
Nos rêves d’enfant
2016-09
Au sujet de Marcel Faure
A Propos
Présent dans quelques revues, j'ai aussi publié un recueil "Petite fugue stéphanoise" aux éditions l'Harmattan.
Poème publié et mis à jour le: 27 April 2021