Poèmes

Hier le Printemps

par Gabriel Cousin

Nous reposons en croix, ta tête sur mon ventre et mes mains parcourent ton corps tant de fois parcouru.

Hier la plénitude de la chair lumineuse.
Aujourd'hui cette fatigue déjà mortelle qui nous habille jour et nuit.

Hier ce printemps corporel que ma jeunesse regardait sans le voir, touchait sans le reconnaître, humait sans le sentir.

Aujourd'hui ces plis à nos flancs, ces paupières plombées.

Sous la fenêtre de l'hiver, nus dans la chaleur de la chambre, nous venons de nous délier encore une fois.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top