Poèmes

Hermines

par Jean-Paul Guibbert

(extraits)

L'amer profond, les gestes d'un éveil.
D'un seuil pluvieux aux avant-postes d'une ville,
C'est un grand corps dont les racines se divisent,
Un grand pied bleu et rose dans le vide.

Les camélias aussi et mon amour

(le climat de surprise)

Hors de la terre aimée, je ne le puis.

D'une ève de
Cranach à la conscience pure

Leurs yeux seront dans cette perle de rosée
Ces floraisons laquées.
Là, leurs sources timides.

Très fières dents écrites au milieu
Et bruit de nous de place en place,

L'attache (le nombril) excessivement tendre.

J'observe ta sentence d'observer :

D'un mouvement de limbes,

Entre le rayon et l'herbier.

De la sphère en allée, bruissante sur l'allée

(ballon ailé)

Hors déployée,

Si déployée que tu puisses être.

J'envie le rayon de te battre,
La poussière de te porter,
L'herbe qui cingle sous ta robe
Cette chair jamais déposée.

Plonger dans le regard

(toujours la profondeur des yeux m'étonne)

Déjà tu sais cette petite lèvre qui me brûle.

Une infante posée dans sa forme parfaite, nue, droite
Jouant, blessant les oiseaux et les fleurs ;
Une buée de rose est sa parole.

Je vieillirai sans vous connaître dans mon silence dévasté.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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