Poèmes

Fut Bâti

par Jean Daive

regard comme enfoncement d'astres dans le temps

par

l'eau regard sur la mort

après

le monde

signe devant ce qui continue de durcir

l'être de mort

dans la pensée

la croissance des os

qui

s'éloigne de ce sol

lumineux

sur lui

referme

ses ombres

solaire noire plantée de cerveaux une langue

gonfle

rejeta par delà le vide

ses gorges envoûtées

qui

avec membranes et regards

commençaient l'orifice des mots

pas de nombre pas d'espace

rien

que la foudre dans des ciels

d'arrêt

(pendant l'écriture

se détruisent les autres ciels)

les glaces les années jaunies

seules

les réponses ne

pourrissent pas

qui

pourrissent le mystère

de toute fin de tout

jugement

l'oreille se retire dans l'écho du

nom

cède encore à l'eau

le front bleuit puis la tempe

le

flot la larme

accomplit la

qui

s'éloigne

de ce sol

dit

en retour

à

qui nomme et demande

«fut bâti dans l'invisible par les signes »



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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