Je sais à quel moment ce pays vibre le mieux c'est aux heures lasses quand l'ombre des chênes sous les pas prend la forme d'une contrebasse
Je m'en vais alors à creuse-temps
à fouille-tristesse dans la plaine
et rentre des soutes du noir en
mâchant les chemins comme des couennes
avec cette seule solitude : la rude errance des nuits de corde qui donne au crâne son poids brut et aux mots l'ombre crue qui les porte
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012