Soleil allongé sur la plage
Seul
Morte saison pour les moustiques
Offrande des vagues
Un chien divague
Le souffle surchauffé du vent
La dune se cramponne
Et roule
Grain après grain
Siècle après siècle
Irrémédiablement
Plus loin dans les terres
Un village désert
Volets fermés
Murs blancs
Mort
Les hommes ont reflué
Cités de verre et d’acier
Les bureaux débordent
Baobab stérile des buildings
Soleil de pacotille de l’éclairage urbain
Quelqu’un se récite « Le Cancre »
Sans oser lever l’œil
Un autre frappe rageusement la machine à café
Criant « garçon s’il vous plaît »
On a rangé les parasols
Et les maîtres nageurs
Des algues lissent leurs longs cheveux de sirène
L’été craque sa dernière allumette
La mer moutonne
Et s’endort
2016-07