Si je revenais maintenant à une écriture plus grammaticalement correcte comme on dit
peut-être qu'on sentirait mieux après la traversée des maladroits accidents dans les poèmes qui précèdent que le langage en beau français c'est plein de trous
qu'on cache dessous
d'hésitations lentes pétries dans la mièvrerie et souvent la bêtise un peu grandiloquente j'en veux pour preuve
les premiers états exposés de quelques pages de
Saint-John
Perse au musée
Jacquemart-André
j'aime bien quand ça peut résister ces maladresses pour paraître
dans la surface arrangée du poème ça fait comme
des intonations et des mots grossiers de mon père dans la conversation familiale tous les jours
ou comme
dans le sourire d'une petite fille soudain ses fesses retroussées comme
on pourrait dire presque tout et n'importe quoi mis ensemble justement et pas
cette espèce de langage choisi que ça va sans risque avec des façons
de gros fermiers ou de professeur le phrasé sûr pareils que des commerçants installés je m'en vais
retourner au mélange de la grammaire qu'en a déjà un coup dans l'aile
avec mon ignorance attelée à mon savoir et mon goûl de conduire des phrases
à travers n'importe quoi.
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012