Et l'enfant répondit, pâmée
Sous la fourmillante caresse
De sa pantelante maîtresse : «
Je me meurs, ô ma bien-aimée ! » «
Je me meurs ; ta gorge enflammée
Et lourde me soûle et m'oppresse ;
Ta forte chair d'où sort l'ivresse
Est étrangement parfumée ;
«
Elle a, ta chair, le charme sombre
Des maturités estivales, —
Elle en a l'ambre, elle en a l'ombre ;
«
Ta voix tonne dans les rafales.
Et ta chevelure sanglante
Fuit brusquement " dans la nuit lente. »
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012