Écoute
la vie secrète
les murmures des draps
les froissements des rêves
Le coeur vivant de la morte
mouille ma vie
Sa pluie inonde
mes mains
mes yeux
mon ventre
Les jours s’ouvrent comme des poings
La magie de la morte me contamine
Mon corps est le cierge qu’elle enlace
Le silence s’attendrit
des matins mousseux qu’elle m’invente
À danser pieds nus au ciel
Elle a de quoi convaincre
Elle me souffle des mots qui sentent l’orange
Elle veut que la beauté l’emporte
Elle a faim pour moi
Elle a soif pour moi
Elle brûle ma peau
Elle me pousse au galop dans ma robe de satin
Sa vie monte entre mes doigts
raides de désir
Poème publié et mis à jour le: 18 June 2021