Encore quelques mètres
à filer les sentiers, la plage et le chemin creux
Encore quelques secondes
à battre le bitume, les sous-bois et le front de mer
Toujours plus loin
Toujours plus vite
Je sens
mon cœur qui bat tel une horloge frénétique
mon souffle qui rattrape le cheval au galop
le martèlement de la foulée comme un assaut impérieux
J’entends la plainte du Cormoran
Je devine l’aube voilée
Je récolte les cristaux du soleil qui soulignent la surface de l’eau
Je suis dans l’esprit du Héron qui règne sur le marais
La vitesse coule dans mes veines comme un cri primal :
Je suis vivant !!!
Extrait de:
Thésaurus