Un chemin harassé par les machines
Un champ épuisé de semailles
Un pré d'un vert dur et cassant
Et les bêtes là-bas qui ne voient pas le ciel
L'horizon dépoussiéré du moindre bosquet
Pas de haies pour frotter la colère du vent
Les barbelés ont remplacé les ronces
Et les fleurs
Quelle horreur les fleurs
Bannies depuis longtemps les fleurs
Le fleuve de nos rêves tarit
Se souvient parfois des oiseaux
Ah mon enfance au cul des vaches
Comme elle fleurait bon le lait chaud
Et le miel pour sucrer
Les ponts sont coupés
Mes testicules bourrés de pesticides
N'enfanteront plus.
2010-12