Nuit captive du sommeil
Parenthèse endormie
Réduire les poches
Sous les yeux
Harassé le corps flotte
Le cartable à pilules
Est vide complètement
La langue
Plus sèche qu’un désert
Se tait
Des rêves prisonniers
D’un trop plein de cachets
En font des cauchemars
Les draps transpirent
Une mauvaise sueur
L’aube assassinée
N’ouvrira pas les yeux
Du dormeur pilulier
On tire les rideaux
Une main amie
Tendrement négocie
La sortie de prison
Pour un midi
De pain grillé
Mais le jour angoissé
Avale son client
Dans sa prison chimique
Hébétude des heures
Qui traînent jusqu’au soir
Leurs savates éculées
Exilés de la vie
À la porte des jours
Vous attendez un signe
Qui ne vient pas
2016-02