Dans Baltique, il y a une danse furieuse et déchaînée que seule peut calmer l'immensité blanche, où elle se fond, l'hiver dans son nord horizon. Quand piaffent les tempêtes, des archipels s'accrochent aux stalles élimées des vieux glaciers.
La plainte du vent, prisonnière des rives, scande son désespoir pendant que les pêcheurs, qui ne savent s'ils doivent être d'eau douce ou de mer, réparent leurs filets.
Sous la voile froissée du temps, Baltique danse avec l'ombre d'un port. L'embarcadère gémit de toutes ses amarres dans le blafard du soir, pendant que mon corps sonne comme corne de brume.
Dans mon enceinte d'os, la griffe d'une méchante vague, et Baltique qui rit de ma déconvenue.
2014-05