Poèmes

Cxliv

par Jean Godard

ô jour heureux, heure, temps, et moment,
Auquel ma dame a d'une foi jurée
Promis secours à mon âme enferrée
Dans la prison de l'amoureux tourment !

Moi trop heureux, et trop heureux amant
D'avoir enfin ma liesse assurée
Par celle-là qui naguère acérée
Me meurtrissait si misérablement.

Mais, ah! hélas! je bâtis sur du sable,
Je m'éjouis * de chose aussi passable
Comme est le vent : pour un nouveau jargon

Que m'a tenu ma cruelle mégère

Je m'éjouis; mais ma joie est légère.

Sûr n'est pas l'huis que porte un faible gond.



Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012

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