Le premier baiser qu’on aimait
Le premier regard qui s’est posé sur vous un soir
Parce que c’était évident parce ce que notre âme se berçait illusoire
La sensibilité était alors intacte
On voyait le monde avec nos yeux, eaux vives et transparentes
C’était notre fidèle miroir
Tout répondait à nos espoirs
Temps, piètre et impérieux menteur
Tu nous fais croire que cela durera toujours
Que nous nous laisserons conter l’amour
On croit tes secondes éternelles
On les boit comme des ritournelles
Parce que nos sensations sont d’une belle intensité
Et nous confondons cette force avec l’éternité
Elles nous trompent, ces sirupeuses impressions
Ce parfum d’allégresse nous transporte et nous égare
En nous laissant blessés en souvenirs hagards