Poèmes

Courriers a un Poète

par Alain Lance

Facteur, que les rumeurs d'une prochaine guerre
Ne t'empêchent pas de te rendre chez
Claude
Esteban
C'est dans le quatorzième, onze de la rue
Daguerre
Que loge notre ami.
Bush,
Saddam, mêmes forbans !

D'un accent plus castillan que guatémaltèque
Claude
Esteban, onze rue
Daguerre à
Paris
Quatorze, lit
Quevedo dans sa bibliothèque
Où l'art et le texte heureusement s'apparient

*

Quand il pleut,
Claude
Esteban met son duffle-coat
Pour quitter un instant le onze rue
Daguerre,
Paris, quatorzième.
Ce n'est pas une rue en côte
Et l'allée intérieure fleure bon le naguère.

*

À
Paris, quatorzième, puisque
Claude
Esteban
S'est absenté à la recherche de cigarettes
Il manque, devant le onze rue
Daguerre, un banc
Pour y bouquiner des mémoires d'anachorètes.

*

Monsieur
Claude
Esteban habite onze rue
Daguerre
Dans le quatorzième,
Paris.
Est-ce assez lisible ?
Les criards
Peaux-Rouges ne l'ont pas pris pour cible
Près de flots impassibles où nos cœurs naviguèrent.



Poème publié et mis à jour le: 13 November 2012

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