(extraits)
I
La voie de la ligne horizontale prend naissance ici évidemment dans le gris qui est un sans mélange car ici vide et plein s'y emmêlent
pourtant tirée vers la verticale la ligne aussi dès ici descend suivant le poids qui nombre et la range le signe qui la scelle et décèle
amincissant au pied la colonne amenuisant en bas ce qui tombe noircissant en vidant la couleur
foulant au fond ce qui claque et sonne sans modeler de hanche ou de lombes écartant du geste la chaleur
II
Le bousier noir est bouffé vivant un pan arraché par-dessus l'aile tout un côté vivant et mangé
de poux étoiles et de fourmis à gauche courbé sur le dedans
le noir gonflé strié étincelle
l'aile pliée couverte et rangée
l'élytre ronde sous le vernis
le sombre assemble et le rond se courbe
cerné en blanc l'ovale du noir
le creux fait bloc sa frontière est vide la bête fouille où elle s'embourbe
amassant tout au-dessus le soir
bougeant là l'antenne bifide
III
Dévalant le noir par le noir roulant le cailloutis devant soi abaissant même la dimension au foyer le plus noirci du rond
piétinant le point où l'on peut boire où l'on entre le chaud devient froid pour franchir le cercle d'incision écouter le creux au creux du tronc
emportant la faim avec le son couché sur la meule de brindille écoutant sécher le craquement
évidant la mie avec le son déballant la pieuvre qui fourmille de branche et de bête sèche au-dedans
IV
Cercles chauds des bûches alignées ronde au bord l'écorce brûle rouge le feu a frotté le vert bleui
Poème publié et mis à jour le: 14 November 2012