Un paysage il faut l’apprivoiser
Longtemps il se tait
Marcher souvent entre ses lignes
Suivre ses courbes
Affronter la rigueur d’une pente
Prendre un peu de sa terre sous les semelles
Et toquant contre une souche
La rendre
Toucher le froid du sol par la plante des pieds
Partager son soleil sur le rond de l’épaule
Prendre le fouet du vent
La pluie la neige et le trop sec
Distinguer dans les verts le vert qui le domine
Ou lisser de la main la roche le muret la ruine
Savoir qu’il a vécu et qu’il vit
Se perdre plusieurs fois sans peur d’y retourner
Avoir des mots d’amour à dire à chaque fois
Déclamer chanter rire et
Pleurer quand il
Trop
De tout
D’intempéries
D’hommes fébriles à dévaster
De béton
Et d’arbres arrachés
Alors imaginer
Peuvent se dire alors
Tous les paysages
Ceux d’ici
Comme ceux que jamais l’on ne verra
2016-04
Au sujet de Marcel Faure
A Propos
Présent dans quelques revues, j'ai aussi publié un recueil "Petite fugue stéphanoise" aux éditions l'Harmattan.
Poème publié et mis à jour le: 25 April 2021