C’est comme un trou noir
Le vide obsédant de la ville
Des hommes en orbite
Sombrent
Nuit épaisse
Sans étoiles
Désespoir de néons
Où des jeunes s’agglutinent
Hannetons qui tournent qui tournent
Et se grillent
C’est un immense dépôt
Des containers empilés
Les uns sur les autres
Des hommes marchandises dorment
Une mémoire clignote
Vers luisants des diodes
Un rêve de fils et de connections
Une lucarne factice
De la glu
Un chasseur anonyme fait son marché
Dans une tour
Une lampe allumée
Chancelante
Chaude
Vivante
Quelques mots chiffons
Épouvantail à fossoyeur
Un poète
Par la fenêtre ouverte
Lance ses hirondelles
Calligrammes de l’aube
2016-07