Autrefois j'aimais les gendarmes.
Drôle de goût, me direz-vous...
Enfin je leur trouvais des charmes.
Non certes au-dessus de tout.
Mais je les gobais tout de même
Comme on prise de bons enfants. Élite de l'armée et crème
Et fleur, ils m'étaient triomphants !
Leurs baudriers et leurs bicornes.
Si bien célébrés par
Nadaud,
D'une sécurité sans bornes
Flattaient mon âme de badaud.
Puis, ils lampent le petit verre
Avant comme après le repas
D'un geste plus ou moins sévère
Et je ne le détestais pas.
Je trinquais avec des brigades
Et nous buvions à nos amours.
Comme il sied avec des troubades.
C'était moi qui payais toujours-Depuis je constate avec peine
Qu'ils sont des rosses vous dressant
Procès-verbal à perdre haleine
Quand ils jugent le cas pressant.
La douille manque à la caserne.
Or voici, grâce à tels délits
Qu'ils fabriquent d'un style teone.
Les budgets qu'il faut, rétablis.
A moi. les chouias, les macaches !
Désormais je me voue au chant
(National de «
Mort aux vaches ! »
Fussé-je pris pour un méchant...
Comme aussi les sergents de ville :
J'avais une estime pour eux !
Protecteurs de la paix civile.
De l'ordre gardiens valeureux,
Rempart du
Bien, terreur du
Crime,
Ds me semblaient, naïveté !
Une apparition sublime
D'anges veillant sur la cité...
Hélas ! c'est encor : «
Mon aux vaches ! »
Qu'il faut crier quand on les voit.
Massacreurs féroces et lâches,
Mouchards, non point maquereaux, soit.
Mais tout comme, ivrognes qu'induré
Plus d'un rogomme ' monstrueux...
Et le héros se dénature
En un drôle imperpétueux.
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012