Poèmes

Charles Morice

par Paul Verlaine

Paul Verlaine

Impérial, royal, sacerdotal, comme une
République française en ce
Quatre-vingt-treize
Brûlant empereur, roi, prêtre, dans sa fournaise.
Avec la danse, autour, de la grande
Commune ;

L'étudiant et sa guitare et sa fortune

A travers les décors d'une
Espagne mauvaise

Mais blanche de pieds nains et noire d'yeux de braise.

Héroïque au soleil et folle sous la lune ;

Néoptolème, âme charmante et chaste tète.
Dont je serais en même temps le
Philoctète
Au cœur ulcéré plus encor que sa blessure.

Et, pour un conseil froid et bon parfois, l'Ulysse ;

Artiste pur, poète où la gloire s'assure ;

Cher aux femmes, cher aux
Lettres,
Charles
Morice !



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

Lettre d'Informations

Abonnez-vous à notre lettre d'information mensuelle pour être tenu au courant de l'actualité de Poemes.co chaque début de mois.

Nous Suivre sur

Retour au Top