C'est l'odeur du pain chaud
qui me servait de réveille-matin
la miche était déjà là
brûlante
endormie sur notre table
chaque jour
la miche était là
chaque jour
l'odeur de la miche se faufilait
jusqu'à mon oreiller
comme un visiteur
se sait attendu
avant d'avoir poussé la porte
chaque matin d'école
sentait le pain très chaud
et papa soufflait sur ses doigts
rougis par la fournée
vite se lever
vite s'habiller
courir à la cuisine
et poser mes deux mains sur la croûte dorée
ainsi commençait ma journée
Extrait de:
2021, Immenses sont leurs ailes, Bruno Doucey Editeur Poème publié et mis à jour le: 21 April 2025