Poèmes

Borgne

par Marcel Faure

Monstrueux cyclope
Je n’ai qu’un œil pour observer le monde
L’autre regarde mon nombril
Il faudrait que l’un épouse l’autre
Se trouver beau ensemble
Se comparer
Détecter nos ressemblances
Ne pas gâcher le moindre de nos atomes
Pas de narcissique compétition
Ni de luttes fratricides

Ô ciel bouleversant
Efface ma laideur
Fais-moi sortir des sciences
Où sapiens je m’enfonce
Éponge mon front brumeux
Rabiboche mes yeux
Et que d’un seul regard
Je sois un trait d’union
Qui relie l’horizon
A l’intime des chairs.

2016-04

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