Maman, il y a le soir si doux où tes bises me couchent.
Et le matin si frais où je n'ai droit qu'au lait.
Ton pas dans la cuisine est maintenant léger.
Je me suis endormi et tu t'en es allée.
Le ciel s'est refermé, je ne sais plus dire.
La langue des glaciers lèche mon oreiller.
Maman, il n'y a plus personne pour lacer mes souliers.
J'attends toujours quelqu'un qui vienne border mon lit.
Je ne me cache plus pour lire sous les draps.
Maman, je n'aime pas la soupe et je n'ai pas grandi.
J'attends toujours ta main pour traverser la rue.
2017-01