Bientôt soixante dix ans que je navigue
Mon corps est un vieux gréement
Il craque de toutes parts
La voilure ne prend plus le vent
Il me faut sans arrêt colmater la coque
Et souquer comme un forcené pour la maintenir à flot
Il me faudrait acheter une goélette neuve
Il paraît que ce n’est pas possible
Me faudra-t-il sombrer sans plus résister
L’eau est trop bleue et la mer presque calme
J’entends des îles qui chantent et le rhum qui coule
Allez vieux capitaine tient ferme la barre
Attache-toi au mât s’il le faut
Oublie ton corps qui fuit
Regarde l’horizon
Encore une dizaine
Profite bien des ports pour te refaire les dents
Corsaire, des mots, remplit tes soutes
Entre ciel et soleil
Plein sud
J'ai pris le chemin à l'envers
J'étais vieux c'était hier
2014-07
Au sujet de Marcel Faure
A Propos
Présent dans quelques revues, j'ai aussi publié un recueil "Petite fugue stéphanoise" aux éditions l'Harmattan.
Poème publié et mis à jour le: 12 April 2021