Banlieue de mon corps poème de Marcel Faure
Poèmes

Banlieue de mon corps

par Marcel Faure

Ce que perçoivent mes sens
Pas grand chose
Je les congédie
Le néant jusqu'au vertige
Trou noir de l'horizon

Sans proximité
L'intérieur
Pulsations et battements
Plus de miroir référent
Les gènes au fil des siècles

J'approche de l'aube du monde
Brumes et brouillards
Fumerolles incandescentes
Gargouillements apocalyptiques
Muter à toute allure

Un mycélium de sang
J'achète
On paie d'un coup de dé à mille faces
Maxi c'est gagné
Case suivante

J'ai faim
J'avale mon voisin
Oups nous sommes deux
Sarabande de noyaux
Foutu chambard

Compétition pour la différence
On coupe
On se sépare
On s'entretue
J'ai du mal avec mes nerfs

Mes poumons explosent
Je respire
Ouf rien n'a bougé
… En apparence
Et moi enchevêtré

J'étais unique
Je suis multiple
C'est ça mes vies
De chrysalide en chrysalide
Je survis

Infimes variations
Le temps semble figé
Léger picotement
Entre deux fractions de seconde
Je m'insinue

2017-05

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