Aux flancs de la nuit poème de Marcel Faure
Poèmes

Aux flancs de la nuit

par Marcel Faure

Aux flancs de la nuit voyageuse
La pulsation des marées
Le ciel paupières closes
Les villes faramineuses
Clignotent du néon
Un hémisphère écharpé de lumières
Etire ses soupirs
La parole n'est plus qu'un hibou solitaire
Qui harangue sans fin
Un peuple d'endormis

Une aube véhémente crache un soleil de sang
Le jour épuisé véhicule des ombres
Puis à midi il change de parti
Et nous
Rameurs de bureau ou d'usine
Roulés par la vague incertaine
Tanguant d'un faux tango
Debout par la force des ordres
Nous avons dans les yeux
La mire du sommeil

2017-06

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