J’entends le battement
De nos veilles horloges
Un son mat résonne
Et couvre une fissure
L’ardent feu sans brûlure
Illumine des nimbes
Porte à nos devenirs
Un halo de raisons
Laissons là nos bagages
L’aumône du partir
Offrons des paysages
Au-delà les saisons
Reviens-moi sous ton châle
Étoffer ma retraite
Faire chanter les cigales
Absentes dans ma tête
Ici depuis longtemps
L’âme des pierres sèches
Roule un air du temps
La poésie se meurt…
Nous conte une morale…
Un chant de muselières
Aux sentences verbales
Le creusé du langage
Brûle aux stances tronquées
Sans phrases de relève
Le poète s'en va, des poésies qui crèvent
Déjà un vent du large, souffle en vers défaits
Un temps des âmes mortes, fermé de tous nos yeux
Au sujet de Jacques Gourvennec
A Propos
J Gourvennec, est né dyslexique. Dés sa plus tendre enfance, tout texte à lire est incompréhensible. Personne ne s'en aperçoit. Faut dire, qu'a cette époque, cet handicap est mal connu. Jacques, pense alors être le seul, l'unique, l'idiot et le meilleur copain d'un radiateur. Un incapable d'obtenir le moindre diplôme, même pas son CEP. JG est donc devenu un plombier. Dans ses moments de solitude, il peint des tableaux sans valeur, il peint ses camisoles d'inutiles. Il a tout essaye, Proust, Céline, même Descartes, pour force le destin. Et puis il fallait bien qu'un jour on les redistribue, ces foutues cartes de la vie. L’auteur de ce recueil est aujourd'hui professeur en génie climatique dans un lycée professionnel de la région nord de Paris. En 1999, Jacques Gourvennec fait une rencontre, celle de quelques textes écrits par un certain Léo Ferre. Ce vieux Léo, cette compilation faite de rage et de tendresse, qui lui donna l'envie d'oublier l'huile des peintures et de ne plus se consacrer qu'a l'écriture, avec cette impression parfois, d'une sonorité propre a Ferre.
Poème publié et mis à jour le: 27 January 2013