Poèmes

Auberge

par Pierre Reverdy

Pierre Reverdy

Un œil se ferme

Au fond plaquée contre le mur la pensée qui ne sort pas

Des idées s'en vont pas à pas

On pourrait mourir
Ce que je tiens entre mes bras pourrait partir

Un rêve

L'aube à peine née qui s'achève
Un cliquetis
Les volets en s'ouvrant l'ont abolie

Si rien n'allait venir

Il y a un champ où l'on pourrait encore courir
Des étoiles à n'en plus finir
Et ton ombre au bout de l'avenue
Elle s'efiace

On n'a rien vu

De tout ce qui passait on n'a rien retenu

Autant de paroles qui montent

Des contes qu'on n'a jamais lus

Rien
Les jours qui se pressent à la sortie

Enfin la cavalcade s'est évanouie

En bas entre les tables où l'on jouait aux cartes



Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012

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