1.
une dérive d'intuitions l'enchaînement rapide de la mort et de la vie la beauté du site
2.
surtout ne pas faire semblant que le monde s'est arrêté vlan flèche au liane humaniste surtout regarder empiéter sur la blessure une dernière description œuvre
d'art ou rien du tout
3.
se tenir inutilement mouillée près de la violence la réalité ou la vérité les mâchoires pleines d'énergie je crois qu'il faut des mots simples marcher
longuement la nuit écouter le son de l'eau qui persiste raccourci fiévreux dans l'universel
4.
un soir d'été à une autre femme
je dis toucher n'abolit pas la distance
tout est pratiquement réel
plus personne n'arrive à marcher dans l'absolu
je dis toucher ou caresser à quia
5.
la main tendue telle quelle sans autre argument que l'horizon quelques mots pour me détourner de l'impression que nous avons mal là où rien ne ressemble à rien
6.
alors j'ai pensé au mot destruction
et à tout ce qu'il faudrait rassembler
(été, jazz, corps à corps et tango,
immensité, jardin, rivage et quelques
insectes)
pour éviter de voir
son propre corps à très grande vitesse
recomposer croisant les certitudes
la nuit puis chaque nuit encore la nuit
7.
avoir heu toute une vie dans sa langue maternelle
joie de vie l'avoir là où elle passe rivière creusant sa métaphore pas d'agonie seulement le récit
8.
cette fête et choc de la répétidon
dos à dos l'humanité ses petites lèvres
parlant encore russe, arabe et mandarin
le long des mers et des rosiers
cette procession de vie
«Là, où est la tombe de ma mère » '
Poème publié et mis à jour le: 15 November 2012