Les arpèges du vent dans les feuilles
Et la lune échappée du piège des Pierrot
Offre sa douceur ronde aux mains du vagabond
Langueurs expatriées de mes Patagonie
Ne visitant jamais que le bout de mon lit
Je me mêle parfois aux cascades vibrantes
Et je creuse le roc plus lent que l'escargot
Les yeux d'un arc en ciel ravivent mes lumières
Un ami de passage s'amarre à mon vaisseau de draps
Je roule aussi carrosse au moteur de mes bras
Vers ce jardin béni ou règne un artiste
Promenant par le monde sa verte chevelure
Qui dessine pour moi des paysages blonds
Ou ramène ici les secrètes tozzias
Ah ces ports et ces mers ces cordées impossibles
Et mon cœur bat plus vite et mes veines palpitent
Toute la brousse en moi délivre ses instincts
S'enfle mon cri de fauve que seul comprend l'écho
Sur un océan d'encre dérivent mes galères
Et voguent mes galions naviguent mes vaisseaux
Jusqu'à tes yeux marine et mes mains de misère
Chantent le vent des îles en caressant ta peau
Tu es tout ce que j'ai ce que j'aime et j'espère
Au jardin botanique tu pousses mon bateau.
2010-12